Test de la Nintendo DS
samedi 3 décembre 2005
par Usagi3
Après notre amie la PSP, voici venir mes impressions sur la dernière-née de Nintendo, la DS. Alors, évolution ou révolution ?

Aujourd’hui, deux portables sont disponibles en France : La DS, de Nintendo, et la PSP, de Sony (testée ici). Oui, je sais, y a aussi la N-Gage (mais restons sérieux siouplaît !!), et la GBA Micro (ravissant, fashion, mais c’est une GBA recarossée à la base !). On a déjà vu les points forts et faibles de la PSP, il est temps de s’intéresser à ceux de la DS (Double Screen, vous saviez au fait ?).

On commence par le design de la bête... C’est assez médiocre. Refermée, elle est quelconque (mais bien protégée il faut le reconnaître). Ouverte, le double écran saute aux yeux et titille la curiosité, mais rien de plus. La couleur grise légèrement métallisée est passe-partout... Bref, c’est pas l’extase.

Et l’ergonomie alors ? Elle est bonne... Même si on peut regretter l’absence d’un stick analogique. Alors oui, l’écran tactile est sencé pouvoir faire office de, mais dans la pratique cela se révèle assez dur à maîtriser. Tiens, puisqu’on en est à l’écran tactile, il se révèle très plaisant : précis et solide. Rien à signaler sur les boutons, les gâchettes, la croix directionnelle... Nintendo a l’expérience de la chose, pas de problème. Signalons que contrairement à la GBA SP, la DS est fournie d’office avec une prise casque. Un plus par rapport à l’arnaque que représentait cette absence sur ses petites soeurs. Au niveau du stylet, il est confortable bien qu’un peu petit. L’espèce de strap qui permet aussi de toucher précisément l’écran tactile à l’aide d’un machin vaguement dur glissé sous le pouce est très rigolo, mais vous n’y toucherez plus passées les 5 premières minutes d’excitation.

Techniquement, la DS maîtrise parfaitement la 2D... Et rame en 3D. Faible nombre de polygônes, textures à basse définition... Elle peut en faire, de la 3D, mais ce n’est clairement pas son point fort. Elle parvient par contre admirablement à mélanger les deux (Sonic Rush par exemple). Le son est nickel, mais trahi par la faible capacité des cartes de jeu, qui limite les digits vocales et autres grandes orchestrations complexes digitalisées. Les hauts-parleurs externes sont médiocres, ce n’est qu’au casque que la DS vous révèlera son potentiel sonore. Les deux écrans sont de bonnes factures, la lisibilité est très bonne (sauf en cas de trop forte luminosité ambiante), le rétro-éclairage est parfait. L’oeil a parfois un peu de mal à suivre sur deux écrans à la fois, mais leur taille et leur disposition permet de s’y faire avec un rien d’entraînement. L’autonomie est d’une dizaine d’heures, cela est tout à fait satisfaisant. Signalons qu’en cas de jeu via WIfi, cette autonomie chute d’environ 30%, la ramenant à 6/7 heures. Car bien sûr, la DS est capable de Wifi pour du jeu via Internet, à l’aide d’un réseau sans fil ou du dongle USB disponible à la vente (39 euros, en test ici). Elle peut aussi communiquer efficacement avec ses consoeurs DS, pour chatter (à l’aide du logiciel Pictochat, pré-installé dans toutes les DS, le clavier tactile et la possibilité de dessiner le rendent amusant) ou jouer à plusieurs avec une seule cartouche la plupart du temps. Cette capacité est assez extraordinaire, et la plupart des jeux l’incluent, contrairement à la PSP. Ainsi, il est possible de jouer à Mario Kart à 8 avec une seule cartouche !!! Géant, fun, convivial, tout bon. Dernière originalité de la machine, la présence d’un micro. Il fonctionne parfaitement, comme l’atteste un jeu tel que Nintendogs. Il laisse présager de grandes choses pour l’avenir (VOIP ingame, miam !).

Au niveau des extensions, la DS a été remarquablement conçue. Sa rétro-compatibilité avec la GBA fait bien plus que la doter d’un catalogue de jeux impressionnant : le port cartouche GBA est utilisable comme slot d’extension. La première, disponible gratuitement avec le jeu Metroid Prime Pinball, est une cartouche vibrante. On peut en imaginer d’autres... Signalons que le GBA Movie Player fonctionne parfaitement avec la DS, ce qui permet de (très légèrement) compenser le manque de capacités multimedia de la DS.

On en vient au plus important pour une console... Les jeux. La logithèque de la DS est aujourd’hui conséquente, surtout en import US (rappel : la DS n’est pas zonée. Toutes les DS peuvent faire tourner tous les jeux). Les hits viennent surtout de chez Nintendo, bien que quelques éditeurs tiers parviennent à tirer leur épingle du jeu. Il y a en gros deux types de titres sur DS. Tout d’abord, les OVNIS, qui cherchent à utiliser le potentiel très novateur de la DS (micro, écran tactile, wifi, double écran...), comme Nintendogs, Feel the magic, Pac’n Roll... Ce sont des jeux très amusants, excessivement fun, très novateurs, mais dotés d’une durée de vie assez faible en général. Puis il y a les classiques, utilisant peu ou pas les capacités originales de la DS (Mario Kart, Sonic Ruch...). Eux sont dotés de bonnes durée de vie, et se révèlent de bonne qualité dans l’ensmble, mais souvent old school (vieille école) du fait des capacités 3D limitées de la machine de Nintendo. La logithèque est très bien fournie, mais assez faible en RPG pour le moment. FPS, jeux de sport, courses de tutures sont assez peu représentés. Le gros de la logithèque est constituée d’OVNIs inclassables, ou de bons jeux d’action/plate-forme. Signalons pour en finir avec les jeux que les prix sont raisonnables (et si vous ne l’avez pas encore fait, ruez-vous sur l’import canadien... Prix inférieurs, frais de port gratuits, notice en même parfois jeu en français, disponibilité plusieurs mois avant la France... Miam !).

Usagi3

Post Scriptum :
Je ne saurais vous dire tout le bien que je pense de cette console. Une vraie bouffée d’air frais grâce à ses nombreuses originalités (micro, double écran, écran tactile, wifi, partage de jeux...). Ses faibles capacités 3D, son manque de multimédia ne doivent pas cacher l’essentiel : c’est une CONSOLE DE JEUX PORTABLE. Et de très loin la meilleure grâce à une logithèque variée et de qualité. Bravo à Nintendo, il fallait oser pour prendre de tels risques... Pari réussi. On attend la Révolution ! :)
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