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mercredi 12 avril 2023
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Brèves
Nouvelle version : aide de jeu Robotech RPG Tactics en français !
mardi 1er mai

L’aide de jeu du très bon Robotech RPG Tactics a été mise à jour !

Au menu, corrections variées et surtout mise à jour de la règle Blast / Explosion, qui a subi de profondes modifications.

Cela se récupère là, et bon jeu !

usagi3

 
Présentation des mécanismes et de la gamme de Robotech RPG Tactics !
dimanche 22 avril

Robotech ou Macross, ça vous parle ? Les désastres de Kickstarter aussi ?

On vous présente aujourd’hui Robotech RPG Tactics, de chez Palladium Books !

C’est par là.

Bon jeu !

usagi3

 
Aide de jeu : feuille de caractéristiques pour Robotech !
jeudi 2 avril

Voici une feuille de caractéristiques en français pour les VF1-A, VF1-J, Battlepods et Glaug ! C’est là !

Bon jeu !

usagi3

 
Première partie de Robotech ! Premier scénario d’initiation.
dimanche 29 mars

J’ai enfin testé la chose !!! Mille mercis à ma charmante épouse, et c’est par là !

Bon jeu !

usagi3

 
Aide de jeu pour Robotech RPG Tactics ! Version 1.3 !
vendredi 27 mars

Pouf, on rajoute les scénarios !

C’est par ici.

Bon jeu !

usagi3

 
De l’intérêt des Kickstarters... Etude des mécanismes et exemple avec Robotech RPG Tactics.
mardi 28 mai 2013
par Usagi3
popularité : 3%

De nos jours, un nouveau mode de financement a vu le jour pour des jeux de plateau ou de figurines : le financement participatif via Internet, grâce à des sites comme Kickstarter, Ulule ou Indiegogo. Qu’est-ce que cela vaut, quels sont les risques, c’est du tout bon ? A travers un exemple, nous allons ensemble analyser les mécanismes de la chose, voir les dérives possibles et l’intérêt pour les consommateurs.

Kickstarter : les fondamentaux

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Le principe de Kickstarter est simple : il s’agit de mettre en relation les créatifs et les clients potentiels, pour que les derniers financent les premiers. En gros, un créatif a une idée de génie (un film, un jeu de rôle, un jeu vidéo, un jeu de plateau, un wargame...) mais pas les moyens de la concrétiser. Il soumet son projet au site Kickstarter. S’il est accepté, les internautes peuvent le voir, avec trois informations essentielles :

- la durée du Kickstarter ;
- le seuil minimal en sous à atteindre pour concrétiser le projet ;
- les "pledge levels", les propositions de participation monétaire au projet.

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Logo du Kickstarter Bones, de Reaper.
Le Kickstarter de la compagnie Reaper a été un des plus incroyables concernant les figurines de jeu.

Les gens intéressés promettent alors de donner des sous (c’est un engagement ferme de donner minimum 1$ via le site Amazon.com, qui gère les transactions financières, pas de Paypal au passage) en s’inscrivant à un Pledge level. Si le seuil minimal en sous n’est pas atteint quand le Kickstarter arrive à son terme, personne ne paye quoi que ce soit et le projet tombe à l’eau - plouf.

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Si en revanche le seuil est atteint, le projet verra le jour !

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Zombicide, de Cool Mini or Not (CMON)
Le plus grand succès Kickstarter concernant les jeux de plateau.

Dans le cas de Robotech RPG Tactics, ce seuil minimal à atteindre était de 70 000$.

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Alaric m’a fait remarquer à juste titre les éléments suivants, expliquant eux aussi l’intérêt de la chose pour les créatifs :

A noter aussi que l’intérêt de ces appels à participation (pour des monteurs de projets) est aussi de ne pas passer par les banques et d’éviter ainsi les taux d’emprunts. L’autre intérêt est de faire une étude de marché sans payer quelque cabinet que ce soit. La prise de risque est minime.

Ulule et Indiegogo fonctionnent exactement de la même manière.

Pledge Levels

Évidemment, les gens qui mettent des sous dans un projet auront une contrepartie. Selon les sous investis, ils auront plus ou moins de choses, logique ! Ces contreparties, qui dépendent des sous investis, sont les Pledge Levels.

Exemple sur le Kickstarter de Robotech...

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Pledge $15 or more

A NEW DAWN : All New Dawn backers receive a Special Edition, Rick Hunter Veritech. Estimated delivery : Dec 2013 Add $8 to ship outside the US

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Là, on investit 15$ (23$ si on n’est pas aux USA), et on a une figurine de valkyrie exclusive si le projet voit le jour.

Lesdites récompenses sont toujours avantageuses pour l’investisseur : c’est soit de l’exclusif, soit ce qui sera proposé à la vente après l’aboutissement du projet mais à un prix préférentiel.

On reviendra un peu plus tard sur certains Pledge Levels un peu particuliers, ceux liés aux Stretchgoals !

Notons qu’il est possible de faire évoluer son investissement pendant toute la durée du projet : on peut l’augmenter, le réduire... mais pas l’annuler. 1$ minimum sur Kickstarter !

Risques et dérives

Alors évidemment, présenté comme ça, c’est juste idyllique, le rêve incarné, l’utopie réalisée... Mais rien n’est parfait en ce bas monde (à part moi, naturellement !), et toute médaille a son revers.

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Chaque fois qu’un Kickstarter tourne mal, un bébé pleure dans le monde. Si.

Le bins, c’est que si d’aventure les créatifs ont été trop ambitieux et croulent sous les machins à faire, le projet peut tomber à l’eau... et dans ce cas, les investisseurs n’auront RIEN. Et en prime, n’auront aucun moyen de réclamer quoi que ce soit... Bref, il convient de miser sur le bon cheval : des gens sérieux, du métier, avec de l’expérience, ayant pignon sur rue...

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Je ne veux pas vous effrayer inutilement ceci dit, les affaires de ce genre sont très minoritaires, mais il faut avoir conscience que cela existe. You have been warned.

D’autres éléments à prendre en considération sont... les taxes !! Si votre matos est expédié d’en dehors de l’union européenne, la facture peut être salée. Pensez donc à vérifier que votre projet prévoit une expédition dans l’union ! C’était le cas pour Robotech. Ha oui, tiens, comme on parle de sous... Si vous payez en dollars, prévoyez les frais de conversion appliqués par votre banque ! Logique, mais ça va mieux en le disant.

Parlons aussi délais. Vu que vous investissez, gardez bien à l’esprit que le produit n’est que plus ou moins finalisé... et que donc vous allez poireauter un bon moment avant de recevoir quoi que ce soit. C’est très différent comme démarche que d’acheter le produit fini en boutique, où vous aurez de suite en main votre bidulon. Les délais sont souvent longs (plusieurs mois, voire quasiment une année), et comme tout développement peut être émaillé d’incidents divers et variés, les retards sont fréquents.

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Image rare d’une supportrice de Kickstarter dans l’euphorie de l’attente.

Encore un dernier mot d’avertissement... Ce mode de financement étant très à la mode, des entreprises peu scrupuleuses détournent le système en proposant tout simplement des prix ordinaires (c’est à dire, pas de rabais ou très peu) aux investisseurs... Cela leur permet de fait d’enregistrer des précommandes ! Cela n’a rien à voir avec la philosophie originale de la chose. Méfiance donc si les prix des récompenses proposées sont très proches de ceux constatés dans le commerce.

Les stretchgoals

Le but des créatifs étant de ramasser un max de blé pour financer au mieux leur futur bébé, il a fallu inventer des moyens de persuader les investisseurs de donner plus... Et c’est là qu’interviennent les stretch goals, les objectifs à atteindre. Ils sont présentés par paliers ; le premier à atteindre étant bien sûr le seuil minimal de concrétisation du projet. Une fois ce montant atteint, les créatifs présentent une somme supérieure à atteindre, avec une promesse à la clé : débloquer de nouveaux achats possibles, améliorer le produit fourni...

Revenons à notre fil rouge, le kickstarter (KS pour abréger) de Robotech RPG Tactics, comme exemple.

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Cette image présente les stretch goals de la fin du kickstarter. On voit qu’à partir de 1 430 000$, ils n’ont pas été atteints... Si le palier sus-mentionné (c’est beau, ce mot ! Non non, ce n’est pas sale) de 1 430 000$ avait été atteint, on aurait eu le droit d’acheter des Destroids Phalanx, qui auraient été financés.

Terminons par un pledge level un peu particulier, que l’on trouve dans la plupart des Kickstarters. En général, dans le domaine qui nous intéresse (les jeux de plateau ou de figurines), on nous propose un pledge level avec la boîte de base. Classique, facilement compréhensible. On propose aussi généralement un pledge level plus élevé, comprenant ladite boîte de base et des éléments additionnels qui seront rajoutés au deal sans surcoût au fur et à mesure que les stretch goals tombent. C’est souvent un investissement non négligeable (comprendre : c’est cher !), mais si le kickstarter est un succès, ce que l’on obtient alors est tout bonnement extraordinaire au niveau quantité/prix.

Voyons ce que cela a donné sur notre exemple, Robotech !

La boîte de base correspondait au pledge level nommé First Contact, proposé à 80$ (plus 30$ pour les non américains pour les frais de port). Le niveau avec les bonus s’appelait Battlecry, et coûtait 140$ (plus 30$ pour les non américains pour les frais de port), soit 170$ contre 90$ pour la seule boîte de base. Le deal était déjà intéressant avant de débloquer quoi que ce soit ceci dit, puisqu’étaient déjà inclus en plus :

- la Valkyrie de Rick Hunter, exclusive au KS ;
- 2 grappes de Battle Pod (6 Battle Pods) ;
- 2 grappes de Valkyrie (6 Poses - 2 Fighters au total) ;
- une jolie image exclusive à encadrer si on veut.

28 jours plus tard, à la fin du KS, pour le même prix, voici ce qu’il y avait :

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Tout ce qui est en dessous de Unlocked, c’est du bonus !! Soit plus de 200$ de matos gratuits en plus. Oui oui, vous avez bien lu.

Si vous hésitez sur le pledge level à sélectionner, deux choix s’imposent :
- la boîte de base ;
- le pledge level avec les bonus à débloquer, si vous en avez les moyens.

En guise de conclusion...

Ce système de financement participatif appliqué aux jeux de plateau ou de figurines est encore un bébé : tout est encore beau et rose, mais les premiers abus apparaissent. Mon conseil ? Privilégiez les gens du métier, avec de l’expérience, pour être certain que le projet verra effectivement le jour. Utilisez les grandes plate-formes, proposant des payements sécurisés (Ulule, Kickstarter).

J’avoue que les Kickstarters auxquels j’ai participé m’ont beaucoup plu, et pour le moment, j’ai toujours reçu ce que j’attendais (ou c’est en cours ; dans le cas de Robotech, livraison prévue en décembre !!!). C’est un moment privilégié : on discute avec les créatifs, on participe au financement, on voit les objectifs tomber... Attention par contre, c’est très addictif (et ça énerve ma femme, qui me reproche de suivre minute par minute l’évolution du truc et de ne plus lui parler que de cela !!).

Bon jeu !

usagi3

 
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